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  • Alain Jacobs

Claire De La Lune: les tarots pour tous!


Alain Jacobs :


Une nouvelle mode de découverte des jeux se fait jour sur les réseaux sociaux (les « unboxing » et « reviews »). Je suis partagé car, d’un côté, je remarque que les amateurs de jeux, Tarots et Oracles confondus, deviennent plus exigeants sur la qualité des jeux proposés mais de l’autre côté, j’ai parfois l’impression que la forme (le contenant) tend à prendre le dessus sur le fond (le contenu).

Suis-je dans l’erreur?

D’ailleurs, comment reconnaître un jeu essentiellement esthétique d’un jeu avec une profondeur véritable?



Pour moi, acheter un jeu, c’est tenter de trouver LA réponse à une problématique importante au moment de l’achat. Cela peut être pour « conjurer » l’ennui, mettre un peu de fantaisie, de couleur dans sa vie, se rassurer dans ce monde si incertain, mieux se connaitre, guérir, grandir et jusqu’à la recherche de l’illumination. Je n’ai pas l’impression qu’une voie soit plus importante que l’autre à partir du moment où elle est juste pour la personne. En ce qui concerne l’esthétique, elle me semble importante car elle permet de se connecter au jeu de façon sensible et cela ajoute donc de la profondeur.


Je constate régulièrement que nombre sont celles et ceux qui se demandent: - quel Tarot choisir… - quelle méthode utiliser… - quelles interprétations donner aux cartes…

Quelle est, à votre avis, la raison qui fait que les Tarots inspirent à la fois un attraction sans cesse renouvelée et l’idée préconçue qu’ils nécessitent un long apprentissage et nombre de connaissances afin d’être compris?

Comment dépasser cet écueil? D’ailleurs, n’est-il pas avant tout fils d’un manque de confiance en nos propres ressources?


Le tarot est pour moi un Maitre à penser qui m’entraine sur toutes sortes de voies merveilleuses mais pour bénéficier de ses enseignements, il faut s’investir et transpirer. Il s’agit d’apprendre à regarder, à ressentir, à écouter sa petite voix intérieure. C’est aussi un polymorphe qui s’est transformé à l’image des sociétés et époques qu’il a traversées et en ce sens, il est dépositaire de la sagesses des Anciens. Les connaissances et l’expérience que l’on acquiert permet à cette voix intérieure de s’affiner et de mettre des mots sur les intuitions. Finalement, apprendre le tarot n’a pas vraiment de sens, il s’agit plutôt de cheminer sur la route du tarot. Il n’y a pas un point d’arrivée où tout sera parfait. Régulièrement, nous nous retrouvons au point de départ pour développer un nouveau point de vue, une nouvelle facette et c’est cela qui est riche. Bref, je conseille donc aux débutants de s’inspirer du Fou et de se lancer sans attendre dans l’aventure, avec humilité et plaisir !

Dans l’une de vos récentes vidéos de votre VLOG sur les Tarots, vous répondez très justement à l’un de vos followers qui s’interroge sur la référence (livresque) à avoir quant à l’utilisation et l’interprétation du jeu, que la magie n’est pas dans les cartes, bouts de carton colorés.

Je partage pleinement votre avis: la magie est en nous!

Je crois entendre dans votre court mais néanmoins éloquent propos, que dans l’optique d’une utilisation et d’une interprétation efficace d’un jeu, il convient de pré-déterminer ce que l ‘on veut faire avec nos cartes…

Dans cette optique, quelles possibilités s’offrent à nous?


L’idée, pour un débutant, est de décider avant comment les cartes vont être interprétées :

• en utilisant le livre uniquement et là, il s’agit de ne pas se disperser et de n’en choisir qu’un

• en n’utilisant que son intuition

• en utilisant d’abord son intuition qui va primer puis, si besoin, en se référant au livre.

Quand je parle de livre, il s’agit du livre physique ou ce que l’on en a retenu.

Poser la bonne question et ne pas l’oublier en cours de route est aussi indispensable : si je pose une question professionnelle et que je tire l’Amoureux, je ne dérive pas sur ma vie amoureuse, j’interprète la carte en fonction de ma question.

La magie de la synchronicité ne fonctionne, d’ailleurs, que si le système est stabilisé.


Je souligne avec joie que dans vos explications sur les Tarots, vous invitez à distinguer les différentes traditions existantes. C’est assez rare que pour le souligner! C’est d’ailleurs un point sur lequel je reviens souvent. Pour donner un exemple concret qui peut sembler anodin, voire « tarte à la crème », on ne peut décemment pas interpréter La Maison Dieu du Tarot dit de Marseille de la même façon que La Tour du Rider Waite. Ces deux images ne racontent pas la même histoire.

Ne trouve-t-on pas dans ce l’on appelle aujourd’hui la lecture intuitive des cartes, la réponse à toutes les questions des débutants: le Tarot est LE seul livre qui soit nécessaire à sa compréhension?

Pour préciser davantage cette opinion, partir essentiellement de l’image n’est-il pas le meilleur garant d’une juste interprétation?


Oui et non. Si vous n’avez pas appris à lire, vous pourrez regarder un livre mais vous n’aurez pas accès à ce qu’il raconte. La lecture intuitive fonctionne si l’on sait regarder et extrapoler les images que l’on a devant les yeux. C’est comme une scène de crime avec des indices : il faut savoir récolter, trier, analyser, assembler, donner un sens…


Les tirages de cartes se dévoilent au grand jour, ont grand succès et se généralisent sur YouTube notamment. On n’hésite d’ailleurs plus à mélanger différents jeux de cartes entre-eux.

Lesquels d’entre-eux vous semblent les mieux adaptés à être conjugués avec les Tarots?

Cette manière d’opérer ne complique-t-elle pas la compréhension du tirage ou d’autres techniques peuvent-elles réellement soutenir et éclairer la consultation des Tarots?


Le tarot est amplement suffisant pour réaliser un tirage mais néanmoins j’aime bien associer une ou plusieurs cartes oracles en début ou fin de tirage. Ce sont souvent des cartes supports ou ressources telles que des cartes d’anges, d’animal totem,…

Je ne trouve pas que cela complique les interprétations.


J’ai le sentiment que la divination est peu à peu dédaignée au profit du développement personnel et d’un travail psychologique et émotionnel.

Ces pratiques, sans balises et pour le coup, sans connaissances préalables, ne sont-elles pas tout aussi risquées que la prédiction pure et dure de l’avenir?

Certains assurent une prise de pouvoir sur l’autre avec la divination mais comment ne pas tomber dans le même piège de l’ascendance avec ces autres pratiques qui, in fine, s’immiscent également dans la psyché du consultant?


Oui, il y a aussi ce risque de prise de pouvoir mais ni plus ni moins que dans la divination pure. Il faut bien garder en tête que le principe des tirages psychologiques est de faire en sorte que le consultant reprenne les rênes de sa vie, son pouvoir personnel ! Etre formé à l’accompagnement et surtout avoir travaillé sur soi est indispensable parce qu’il faut accepter l’autre tel qu’il est, accueillir ses émotions et ne pas projeter ses propres démons… Ce type de tirage est aussi extrêmement intéressant pour travailler tout seul et alors, la question ne se pose plus!


Les anglophones semblent plus audacieux et plus ouverts à la nouveauté que les francophones… Ne manquons-nous pas de fantaisie et d’originalité dans la perception, la présentation et l’utilisation de ces « bouts de cartons colorés » chers à nos coeurs?


J’ai l’impression que c’est plus une question de culture entre vieux et nouveau continent mais les choses changent vite en ce moment.


Vous avez abordé en toute simplicité dans l’une de vos vidéos, – en vous servant des cartes des Rois et des Reines – une facette essentielle de chacun d’entre nous: la sexualité.

Cet aspect si intime est-il abordable en consultation et dans l’affirmative, de quelle manière?

A moins que vous ne l’ayez déjà fait, cela m’a donné l’idée d’étendre cette idée au reste des Honneurs avec les Cavaliers, trop pressés et les Valets trop timides pour l’initiative…


Pourquoi pas un jour…

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